Déclaration de Montreuil lors du sommet des 196 chaises

, par Webmestre

Cette déclaration proclamée dimanche 6/12 matin à Montreuil (12h) lors du sommet des 196 chaises par :

Marcos Arruda (économiste brésilien), Hindou Oumarou Ibrahim (coordinatrice de l’association des femmes peules autochtones du Tchad), Anabella Rosenberg (Confédération syndicale internationale), Yeb Saño (négociateur philippin à la COP 21), Susan George (Présidente d’honneur d’Attac France) et Txetx Etcheverry (Alternatiba)

 ?après une table ronde animée par
Vandana Shiva (Navdanya) ? , ? avec :
 ?
John Christensen (Tax Justice Network), Aissatou Diouf (Enda), Bill McKibben (350.org), Lidy Nacpil (Jubillee South - Asia/Pacific Movement on Debt and Development), Aurélie Trouvé (Attac France).

Assemblée des Peuples

« Financer la transition sociale et écologique »

Notre planète est en train de brûler et nos gouvernements regardent ailleurs.

Le changement climatique est déjà une tragédie pour des millions de personnes et menace la vie telle que nous la connaissons sur cette planète. Pourtant, les 196 pays membres de la Conférence sur le climat de Paris sont incapables de trouver 100 milliards $ par an pour financer le Fonds vert pour le climat. Et il faut beaucoup plus.

Mais nous, les mouvements sociaux de par le monde, nous savons où est l’argent pour financer un avenir propre.

1. Paradis fiscaux

Nous devons arrêter l’évasion fiscale afin d’augmenter les recettes fiscales des États nationaux. Nous devons aussi stopper l’argent qui va à des activités criminelles et terroristes.

Dès maintenant, nous voulons que tous les pays et leurs territoires dépendants de créer des registres publics des réels propriétaires véritables des sociétés immatriculées sur leur territoire.
Juste après cela, nous voulons que tous les pays de se conformer pleinement à la nouvelle norme commune pour la Global Reporting échange automatique d’informations sur les comptes bancaires.
Aujourd’hui, nous lançons l’appel international à action « Des chaises pour la justice climatique » contre les banques qui traitent avec les paadis fiscaux.

2. Dette

Nous devons alléger le fardeau de la dette sur les budgets publics. Nous devons également mettre fin à la domination des marchés financiers et des banques sur les gouvernements démocratiquement élus.

Dès maintenant, nous voulons une annulation de 100% des dettes multilatérales dans le cadre de l’annulation totale des dettes réclamées au Sud, sans conditionnalités imposées de l’extérieur.
Juste après cela, nous voulons que des Audits citoyens des dettes publiques et la restructuration / annulation des dettes illégitimes et/ou insoutenables.

3.Taxes globales

Nous devons financer l’action internationale contre la pauvreté et le changement climatique. Il nous faut également décourager la spéculation financière et les émissions de carbone. Et nous devons éliminer le dumping social et écologique.
Dès maintenant, nous voulons une taxe mondiale sur les transactions financières avec une assiette large et aucune échappatoire.

Juste après cela, nous voulons des taxes mondiales sur les émissions des transports (billets d’avion, taxe kilométrique ...).

4.Combustibles fossiles

Nous devons réduire les dépenses publiques toxiques et les investissements privés nuisibles, afin de libérer des ressources pour les énergies renouvelables.
Dès maintenant, nous voulons la fin des subventions aux combustibles fossiles sans porter préjudice aux plus modestes.

Juste après cela, nous voulons que tous les acteurs financiers se dégagent des combustibles fossiles.

5. Banques

Nous devons financer des projets privés et publics pour décarboner l’économie et créer des emplois climatiques par millions. Nous devons également rendre les banques responsables devant la société civile et le public.
Dès maintenant, nous voulons que les banques centrales déploient leurs « assouplissement quantitatif » non pas pour les banques privées, mais pour les gens et la planète. Nous voulons que les banques publiques et privées cessent de financer les carburants fossiles.

Juste après cela, nous voulons une gouvernance démocratique des banques par leurs parties prenantes.

Il n’y aura pas de paix sans justice climatique.

Voir l’article sur le site d’attac-France