Compte-rendu de l’atelier "écologie et sociétés" Assemblée générale d’Attac Rhône, décembre 2007

L’atelier est animé par Olivier Chamarande, qui commence par rappeler qu’il y a d’abord eu dans Attac Rhône un groupe « Développement durable », qui s’est ensuite appelé « Développement Durable et Décroissance ». Mais le groupe a buté sur le type d’action à envisager. La seule initiative sur ce thème a été la conférence au printemps dernier avec Geneviève Azam et Paul Ariès.
Il propose donc de relancer le groupe en le redéfinissant comme groupe « Ecologie et société », ce qui permet d’articuler survie de la planète et question sociale.
Il annonce une échéance importante le 26 janvier, à l’occasion du Forum Social Mondial décentralisé, date à laquelle il est prévu sur Lyon d’organiser une journée autour des suites du Grenelle de l’environnement et du Contre Grenelle qui avait été organisé à Lyon

Le débat s’engage, un certain nombre de questions sont abordées, qui sont loin d’épuiser l’ensemble des thèmes possibles, mais autour desquelles des sensibilités et opinions diverses s’expriment, qui laissent entrevoir des différences d’interprétation des mots. Cette diversité met en évidence l’importance de prendre le temps de débats approfondis et l’intérêt d’un groupe de travail. Quelques propositions émergent en fin de réunion.

En bref et un peu en vrac, les principales questions évoquées :
  la question de la relation entre écologie politique et écologie scientifique ; les limites à l’expansion des espèces vivantes ne s’appliquent-elles pas aussi à l’espèce humaine ? comment aborder la question démographique ?
  la relation écologie et société, et le défi d’articuler questions écologiques et question des inégalités ;
  écologie ou décroissance ? N. Hulot parle de décroissance ! ... mais aucune entreprise ne reprend ce mot...
  la nécessité de répondre au discours dominant sur la croissance, de démonter les contrevérités diffusées dans la presse ;
  prendre l’agglomération lyonnaise comme exemple, la situation contrastée d’une banlieue à l’autre (est-ouest), poser la question de la politique de la ville,
  la question de l’énergie nucléaire : comment tenir compte des débats techniques sur les différents types d’énergie nucléaire, et d’utilisation de cette énergie ; importance d’une information précise : ne serait-il pas intéressant de faire venir un ingénieur du commissariat à l’énergie atomique pour se faire expliquer un certain nombre de choses ?
  mais ne faut-il pas mettre en question cette quête de toujours plus d’énergie ?
  les solutions techniques aux problèmes de ressources sont-elles les seules ; une solution technique est souvent source de nouveaux problèmes ;
  attention à ne pas se focaliser sur les seules sociétés développées ;
  savoir aborder la question écologique en articulation avec les politiques néolibérales en regardant en même temps ce qui se passe à Lyon et ce qui se passe ailleurs, en Afrique par exemple ;
  en occident domine une vision du monde techniciste, mais on doit se demander quelle société on veut...

En résumé, la discussion a oscillé entre une formulation des problèmes plutôt en termes techniques et scientifiques et une autre mettant l’accent sur leur dimension politique. Les différences se sont exprimées autour de la notion de croissance, autour des questions énergétiques et du nucléaire, et autour des questions de population.

La réunion s’est conclue sur la proposition de faire revivre le groupe avec une première réunion le 10 janvier, pour préparer la journée du 26/1. Ensuite une réunion par mois, le 3e jeudi du mois.
Le premier travail devrait porter sur les définitions. Ensuite, le groupe pourrait programmer des réunions contradictoires sur les thématiques qui ne font pas consensus : la démographie, l’énergie, la croissance...

(Compte-rendu E. Longuenesse)